Dieu a la maladie de la miséricorde, assure le pape
François dans le 8e épisode de l’émission « Je crois » (‘Io credo’) sur la vie
éternelle, qui sera diffusé le lundi 6 avril 2020 sur la chaîne de la
Conférence épiscopale italienne Tv2000 :
» Si tu vas à lui et que tu baisses les yeux, honteux, cela lui suffit.
»
« Je n’ai jamais vécu l’épreuve du jugement
universel… confie le pape, mais je pense que le Seigneur me jugera, tout comme
les autres, en m’embrassant et en me disant : ‘Tu as été fidèle jusqu’ici, ici
ça ne va pas, mais viens, faisons la fête parce que tu es arrivé’. Je sais que
le Seigneur pardonnera mes erreurs. J’en suis sûr parce que le Seigneur a un
défaut… il boite… il a le défaut de ne pas pouvoir ne pas pardonner. Sa maladie
est la miséricorde. »
Répondant à don Marco Pozza, aumônier de la prison
de Padoue, le pape insiste : « Dieu est malade de miséricorde, il ne peut pas
ne pas pardonner. Si tu vas à lui et que tu baisses les yeux, honteux, cela lui
suffit. J’aime penser cela. Je ne pense pas le jugement universel comme un
bilan : ‘Regarde ce que j’ai fait, j’ai fait ceci, j’ai fait ceci…’ Je pense
m’approcher de cette beauté, séduit, au crépuscule de ma vie et honteux, la
tête baissée, et sentir son étreinte et puis le regarder. Je n’oserais pas le
regarder sans qu’il m’embrasse… c’est peut-être mon imagination mais je le sens
ainsi. »
« Dieu est malade de miséricorde, poursuit-il, je
ne dis pas cela pour encourager les gens à pécher, mais pour que les gens y
pensent et pleurent d’avoir un Dieu si grand, si beau ! Si tu penses que ton
père est malade, tu te rapproches de lui et tu l’aimes encore plus. Et Lui est
malade de miséricorde… Si dans ta vie tu as pris le vaccin contre la
miséricorde de Dieu, c’est fini. »
Le pape François cite « une autre délicatesse de
Dieu » : sa mère. « Si souvent dans la vie, dans les moments difficiles, nous
allons parler à notre maman, à notre papa non,
peut-être avons-nous peur… (notre maman) comprend
». Elle est « le symbole de la tendresse de Dieu ». Car la Vierge Marie refait
« ce qu’elle a fait à Cana » : « elle parle de nous à son Fils, de chacun de
nous ; quand tu la pries, elle parle à son Fils, elle ne peut rien faire,
seulement parler à son Fils ».
En conclusion, le pape invite à « revenir à la
tendresse », qui est « une faiblesse de mère » : « Laissons-nous caresser par
la Vierge Marie… prie-la, regarde-la, laisse-toi regarder par elle, elle te
fera entrer au Paradis ».
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