Intuition féminine


Intuition féminine, par le card. Ouellet

« Le centre de l’Église n’est pas le ministère, c’est le baptême, c’est-à-dire la foi. Et le témoignage de la foi est justement un lieu où les femmes peuvent occuper un espace extraordinaire », affirme le cardinal Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques.

« Dans l’Église, Marie est supérieure à Pierre »

Le cardinal explique aussi pourquoi les femmes sont souvent considérées comme moins importantes par rapport aux hommes dans l’Église : « La réponse est: parce que le modèle est clérical. Si la femme n’a pas de pouvoir de fonction, elle n’existe pas. Alors que la fonction est très secondaire, car elle est au service du baptême, elle doit faire vivre la filiation divine dans le cœur des hommes. C’est cela l’Église ! Et tout le reste, l’annonce de la Parole, le don du sacrement, sert à faire vivre cette réalité essentielle. »

Le cardinal rappelle que le pape François dit cela en reprenant une idée du célèbre théologien suisse Hans Urs von Balthasar (1905-1988) : « Dans l’Église, Marie est supérieure à Pierre, car Marie représente le sacerdoce baptismal dans sa plus haute expression, elle est la médiatrice du don du Verbe incarné au monde. Et donc, la forme de l’Église est féminine parce que la foi est la réception de la Parole et qu’il y a une réception fondamentale de la grâce qui est féminine. Marie en est le symbole. »

Le préfet qualifie cette ecclésiologie de « nuptiale » : « Parce que quand je dis nuptiale, je mets l’amour au premier plan. Cela vaut non seulement pour le couple marié, mais aussi pour la vie consacrée, pour la vie sacerdotale, ministérielle, tout est unifié dans cette relation nuptiale entre le Christ et l’Église qui révèle au monde le mystère de Dieu qui est amour. »


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