Les pauvres s'embrassent ils ne se comptent pas

 

 Les pauvres s’embrassent, ils ne se comptent pas » (message intégral)

Les chercher « là où ils se trouvent »

« Les pauvres s’embrassent, ils ne se comptent pas » : le pape François cite le prêtre italien Don Primo Mazzolari dans son message pour la Ve Journée mondiale des pauvres qui sera célébrée le 14 novembre 2021.

Il appelle de ses voeux « un mouvement d’évangélisation qui rencontre en premier lieu les pauvres là où ils se trouvent. Nous ne pouvons pas attendre qu’ils frappent à notre porte, il est urgent que nous les atteignions chez eux, dans les hôpitaux et les résidences de soins, dans les rues et les coins sombres où ils se cachent parfois, dans les centres de refuge et d’accueil… »

Dans ce texte rendu public ce 14 juin, le pape souligne que « les pauvres ne sont pas des personnes “extérieures” à la communauté, mais des frères et sœurs avec qui partager la souffrance, pour soulager leur malaise et leur marginalisation ».

« Comme ce serait évangélique, écrit-il, si nous pouvions dire en toute vérité : nous sommes pauvres, nous aussi, et c’est seulement de cette manière que nous réussissons à les reconnaître réellement et les rendre partie intégrante de notre vie et instrument de salut. »

Le pape met aussi en garde : « Si l’on ne choisit pas de devenir pauvre de richesses éphémères, de pouvoir mondain et de vantardise, on ne pourra jamais donner sa vie par amour ; on vivra une existence morcelée, pleine de bonnes intentions, mais inefficace pour transformer le monde. »

Enfin, il distingue « aumône » et « partage » : « La première risque de gratifier celui qui la fait et d’humilier celui qui la reçoit ; la seconde renforce la solidarité et pose les conditions nécessaires pour parvenir à la justice. »

La Journée mondiale des pauvres a été lancée par le pape argentin en 2016, au terme de l’Année sainte de la miséricorde.