En commentant l’Evangile, le pape a balisé le chemin de la foi à partir de trois actions du chrétien: « Invoquer, marcher, remercier. »
Il a expliqué que « dire: “Merci Seigneur” au réveil, pendant la journée, avant de se coucher, c’est l’antidote au vieillissement du cœur. De même en famille, entre les époux : se rappeler de dire merci. Merci est le mot le plus simple et le plus bénéfique ».
Extrait de l’homélie du pape François
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D’abord, invoquer. Les lépreux se trouvent dans une condition terrible, non seulement en raison de la maladie qui, répandue encore aujourd’hui, doit être combattue à tout prix, mais aussi en raison de l’exclusion sociale. Au temps de Jésus, ils étaient considérés comme impurs et, comme tels, ils devaient être maintenus à l’écart, isolés (cf. Lv 17, 12). … / … Mais, bien que leur condition les mette à part, ils invoquent Jésus “à haute voix” (v. 13), dit l’Evangile. Ils ne se laissent pas paralyser par les exclusions des hommes et ils crient vers Dieu qui n’exclut personne. Voilà comment les distances se réduisent, comment on sort de la solitude : non pas en se renfermant en soi-même et dans ses regrets, non pas en pensant aux jugements des autres, mais en invoquant le Seigneur, car le Seigneur écoute le cri de celui qui est seul.
Comme ces lépreux, nous aussi, nous avons tous besoin de guérison. Nous avons besoin d’être guéris du manque de confiance en nous-mêmes, en la vie, en l’avenir ; guéris de tant de peurs ; de tant de fermetures, dépendances et attachements aux jeux, à l’argent, à la télévision, au téléphone portable, au jugement des autres. Le Seigneur libère et guérit le cœur, si nous l’invoquons, si nous lui disons: “Seigneur, je crois que tu peux me guérir; guéris moi de mes fermetures, libère-moi du mal et de la peur, Jésus”. …/… La foi grandit ainsi, par l’invocation confiante, apportant à Jésus ce que nous sommes, à cœur ouvert, sans cacher nos misères. Invoquons avec confiance, chaque jour, le nom de Jésus : Dieu sauve. Répétons-le : c’est prier. La prière est la porte de la foi, la prière est la médecine du cœur.
Marcher est la seconde étape. …/… . C’est sur le chemin de la vie que l’on est purifié, un chemin qui est souvent en montée, parce qu’il conduit en haut. La foi exige un cheminement, une sortie, elle fait des miracles si nous sortons de nos certitudes commodes, si nous quittons nos ports rassurants, nos nids confortables. La foi grandit avec le don et croît avec le risque. La foi progresse quand nous allons de l’avant, forts de la confiance en Dieu. La foi devient une route avec des pas humbles et concrets : nous avançons dans la foi par l’amour humble et concret, par la patience quotidienne, en invoquant Jésus et en allant de l’avant.
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Invoquer, marcher et remercier:
Remercier, ce n’est pas une question de politesse, de bienséance, c’est une question de foi. Un cœur qui remercie reste jeune. Ecoutez bien. Un coeur qui remercie reste jeune. Dire: “Merci Seigneur” au réveil, pendant la journée, avant de se coucher, c’est l’antidote au vieillissement du cœur, parce que le coeur vieillit et s’habitue mal. De même en famille, entre les époux: se rappeler de dire merci. Merci est le mot le plus simple et le plus bénéfique.
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